Thursday, October 13, 2005

L'avenir est à ceux qui se couchent tard...

La terre tourne si vite qu'aujourd'hui les enfants sont déjà vieux et les adultes des enfants plantés devant la ps2. Ou la webcam en images saccadées, rythmées au flux des bits et du numérique. Ton numéro Eric, vite matte sur msn mon cul... emotionnes, lol et y touti cuenti. L'avenir est à ceux qui se couchent tard, deux vies, deux mondes, la cour des miracles se cache ici... Je cherches, tu cherches, il trouve peu, pas ou presque, une nuées de désydratés... des yeux, du cerveau, de ces corps carverneux et spongiformes sans forme, sans visage, sans nom ou peu... pseudo "ladiva" pour n'avoir pas de vie publique en vrai, comme on le souhaiterai. J'm ton monde subintranet, imaginaire à souhaît, en frottant ma souris de deux doigts, je t'apprendrais, je t'apparais clair(e), Net(te) et précis(e) pixel(le) à pixel(le)... Ce n'est plus moi, ni toi ni personne que le temps n'abuse, vilains, sorcières, ridés, gauches ou roux, le monde est à nous.

à tontonkomar...

je consulte souvent mon réfrégirateur comme un oracle... J'ouvre la porte, m'assois par terre et contemple le vide. J'aime cette lumière, son moteur et le petit ronflement. Je découvre parfois des cartons vides, une banane vieille d'une semaine, un concombre, un pot vide, un sachet en salade ou une salade en sachet et cette imperturbable harissa.

Pourquoi avoir un réfrégirateur pour n'y mettre finalement rien d'exeptionnel... Je ne sais pas, des langoustes par exemple, des confitures de grand-mère, des plats mijotés avec amour, non nothing at all.

A force de consulter mon oracle, je ne lui pose plus de question sur mon avenir et fini par le prier de me donner des jours meilleurs que l'on partagerait. "Imagines toi avec un ventre plein de bonnes choses, ça te ferais plaisir, non ?" Rien que de caresser cette idée me réchauffe le corps.

Les jambes écartées, l'une retenant la porte et l'autre contre le mur, j'appuis mes mains sur le sol, la tête et le tronc penchés en arrière, de façon à ce que son souffle frais effleure mon sexe, mes seins et ma gorge. Chaque nuit, je redécouvre ton intérieur. Ma vision se floute et il ne reste de toi que les couleurs de nos jeûnes.

Anne ma soeur A...